Photographies, photographies
Martine Vantses
Nice. Un temps immobile, des villégiatures sans âge, de vieilles dames proprettes aux robes fleuries, de beaux messieurs dignes à chapeau mou, et une nostalgie qui n’en finit pas, serrée dans les ligne d’une composition graphique très picturale. Jean-Robert Franco, niçois d’origine, nous restitue une rêverie des temps perdus, des temps passés dans un espace, un travail des couleurs structurés comme un tableau hyperréaliste…
…Jean-Robert Franco ne cherche pas à transcrire la réalité mais plutôt sa transfiguration…
Max Gallo, de l’Académie Française
On croit que tout a été dit de Nice. Il suffit de découvrir les photographies de Jean-Robert Franco pour savoir qu’on peut réinventer la ville, la mer et les couleurs. Rarement en effet un artiste a œuvré avec autant d’intelligence pour confronter le bleu du ciel et de la mer avec l’ocre, et les séparer par la fracture nette des lignes : rambarde, barrière, façades, grilles, colonnes. Rarement aussi la précision de la frontière a été autant mise en évidence, opposant la lumière et l’ombre. Le corps des baigneurs apparaît dans un tel jeu de surfaces comme un volume désincarné, objet saisi dans sa matérialité, masse entre les masses. De ces croisements de surface, de ces intersections surgit une vision personnelle : une Nice austère et droite. Celle que je rêve.